SOMMAIRE
CPS N° 91                                                                                              5 OCTOBRE 2002



On nous communique :
Motion adoptée par les enseignants du Lycée Sidoine Apollinaire (63) :

Les enseignants du Lycée Sidoine Apollinaire considèrent que la suppression de 5600 postes de MI SE initie une attaque contre tous les personnels.

Ils se prononcent pour le rétablissement des 5600 postes, pour le remplacement poste par poste de tous les départs en retraite et par conséquent pour empêcher que le budget 2003 qui les prévoit soit adopté

Ils se prononcent pour la défense inconditionnelle de tous les statuts (MI SE, TOS, CPE,CO Psy, Enseignants)

En conséquence, ils mandatent les responsables des organisations syndicales ( en premier lieu les dirigeants du SNES, syndicat majoritaire) pour qu’ils reprennent clairement ces revendications.

Cela signifie : aucune remise en cause des garanties statutaires n’est négociable.

La mise sous la coupe des collectivités territoriales dans le cadre de la loi de décentralisation n’est pas négociable.

Sur cette orientation, contre le budget 2003, contre le projet de loi constitutionnelle de décentralisation, nous demandons aux responsables de la FSU de proposer à ceux de la CGT et de Force Ouvrière l’appel commun à une manifestation à l’Assemblée Nationale au moment du vote du budget

[Adopté à l’unanimité des 17 collègues réunis lors de l’heure d’information syndicale du lundi 23 septembre]
 



Adresse aux dirigeants des organisations syndicales,
en particulier du SNES (1)
à l’ initiative de 9 surveillants des lycée et collège Blaise Pascal.


 

[Ce texte a été signé par 19 surveillants des Lycée et Collège Blaise Pascal (63), c'est-à-dire la grande majorité des MI-SE de cet établissement. Il circule dans d’autres établissements et a déjà recueilli plusieurs dizaines de lycées et collèges, notamment à Saint-Four, Égletons, etc…]

Le projet de budget 2003 prévoit la suppression de 5600 postes de MI-SE, soit un surveillant sur huit.

Cela signifie : aucun recrutement de MI-SE à la fin de l’année scolaire pour remplacer ceux qui sont en fin de délégation.

Mais il s’agit de plus que cela. Il s’agit de la suppression de la catégorie d’étudiants-surveillants qui seraient remplacés par des employés d’éducation recrutés par les collectivités territoriales (conseils régionaux, conseils généraux) ou les chefs d’établissement.

Derrière la liquidation des MI-SE, il y a la liquidation du statut de toutes les catégories. Les T.O.S ne relèveront plus la Fonction Publique d’État, le statut des professeurs sera laminé (DARCOS a déclaré : "Il faudra bien réexaminer le décret de 50" - le décret de 1950 définit les obligations statutaires des professeurs).

Voilà pourquoi la défense du statut des MI-SE est un enjeu pour toutes les catégories.

Aujourd’hui le gouvernement entend faire passer ces attaques par le "dialogue social".

Nous nous adressons aux responsables syndicaux :

Prononcez-vous contre toute suppression de poste, mais aussi pour la défense inconditionnelle du statut d’étudiant - surveillant. Ce statut n’est ni amendable, ni négociable.

Refusez en conséquence toute "négociation" de remise en cause du statut.

C’est la condition de l’action efficace. Cela est décisif non seulement pour les MI-SE mais aussi pour tous les personnels de l’Éducation Nationale.

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*     *

(1) Adresse également envoyée à l’UNEF, syndicat évidemment concerné par cette question décisive pour le droit aux études.


 
Adresse aux dirigeants de l’UNEF
contresignée (au 10 octobre) par 20 étudiants
de l’université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand)
Le gouvernement a inscrit dans son budget 2003 la suppression de 5600 postes d’étudiants-surveillants. Il a donc décidé la fin du recrutement des étudiants-surveillants. Etre étudiant-surveillant était pour beaucoup de jeunes, compte tenu de leur situation sociale la seule possibilité d’accéder aux études supérieures.

Le gouvernement va remplacer dans le cadre de la loi constitutionnelle de régionalisation ces surveillants par des "agents d’éducation" sous la coupe des collectivités territoriales.

De la même manière cette loi prévoit la régionalisation des universités, la suppression des référentiels nationaux pour les diplômes, donc la régionalisation des diplômes.

Nous, étudiants, nous adressons à la direction de l’UNEF pour qu’elle reprenne les mots d’ordre suivants :

Défense du statut d’étudiant-surveillant ! Aucune suppression de poste de MI-SE.

Défense des diplômes nationaux ! Non à la régionalisation des universités et des diplômes.

Non au budget 2003, budget de la régionalisation.

Boycottez les "assises régionales pour les libertés locales", assises de mise en place de la régionalisation.

Sur cette base, l’UNEF doit proposer à la FSU, la CGT, FO une manifestation à l’Assemblée Nationale le jour du vote du budget.


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