Sur ordre de Chirac, l'armée française détruit l'aviation ivoirienne. L'armée française tire sur les manifestants.

RETRAIT IMMÉDIAT DU CORPS EXPÉDITIONNAIRE FRANÇAIS !
RETRAIT IMMÉDIAT DE TOUS LES SOLDATS FRANÇAIS DE CÔTE D'IVOIRE !
FRONT UNIQUE CONTRE L'INTERVENTION IMPÉRIALISTE FRANÇAISE !


Samedi 6 novembre, alors que l'armée ivoirienne tentait de reprendre le contrôle du nord du pays tenu par des forces insurgées, une bombe est tombée sur un casernement de l'armée française. Plusieurs soldats ont été tués : pour le porte paroles de l'armée française en Côte d'Ivoire, il s'agit alors " plutôt d'une erreur ". Mais aussitôt Jacques Chirac donne l'ordre à son corps expéditionnaire en Côte d'Ivoire de détruire toute l'aviation gouvernementale ivoirienne. Des manifestations éclatent immédiatement contre cette intervention à caractère colonialiste, exigent le départ des troupes françaises, s'attaquent à ce qui représente l'impérialisme français en Côte d'Ivoire.

Pour les travailleurs et la jeunesse en France, une exigence s'impose : retrait immédiat de l'armée française en Côte d'Ivoire ! L'armée française n'a rien à faire en Côte d'Ivoire ! Halte à l'agression coloniale contre la Côte d'Ivoire !

OPÉRATION LA LICORNE : UN PUR PRÉTEXTE DANS LA TRADITION COLONIALE.

Depuis septembre 2002, le nord de la Côte d'Ivoire est contrôlé par une rébellion armée. La décomposition de le Côte d'Ivoire - expression de la crise du capitalisme - est la conséquence du contrôle exercé par l'ancienne puissance coloniale, du pillage de ses ressources au profit de l'impérialisme français et de ses trusts. L'effondrement de la Côte d'Ivoire et les appétits rivaux des différents impérialismes ont conduit à la crise politique et aux affrontements militaires en Côte d'Ivoire, la bourgeoisie compradore ivoirienne tentant de préserver sa part des profits. C'est alors que sous couvert de mettre fin à ces combats, l'armée française est intervenue en Côte d'Ivoire, l'impérialisme français imposant au gouvernement Gbagbo " l'accord de Marcoussis " conforme aux seuls intérêts de la France. De fait, c'est l'impérialisme lui-même qui est cause de la guerre qui déchire la Côte d'Ivoire, et qui a intérêt à l'entretenir : le gouvernement Gbagbo, affaibli, a dû accepter la présence de l'armée française et toutes les exigences des entreprises coloniales.

SOUTIEN DE TOUS LES AUTRES IMPÉRIALISMES À L'OPÉRATION FRANÇAISE

Les rivalités entre les impérialismes - notamment entre les États-Unis et la France - s'exercent en Côte d'Ivoire comme dans toute l'Afrique et au Moyen-Orient. En Côte d'Ivoire, les intérêts de la bourgeoisie française sont menacés par ces rivaux, mais lorsqu'il s'agit de frapper le gouvernement d'un pays dominé qui manque de " souplesse " et a des velléités d'autonomie, comme lorsqu'il s'agit de briser tout mobilisation des masses, les rivalités cessent. Pour cette raison, tous les autres impérialismes se sont montrés solidaires du gouvernement français. Déjà, en février 2004, le Conseil de Sécurité de l'ONU, cette caverne de brigands impérialistes, avait décidé d'envoyer 6000 hommes renforcer les 4000 soldats déjà sur place. Le 6 novembre 2004, le Conseil de Sécurité a " exprimé son plein soutien " à l'armée française et lui a donné un chèque en blanc pour toute opération militaire. L'ambassadeur américain à l'ONU, John Danforth, a immédiatement déclaré : " le Conseil de Sécurité comprend parfaitement que la France défende ses forces et ses citoyens qui sont attaqués ". Au moment même où l'armée américaine lance l'assaut contre la ville irakienne de Faloudja, bombardant la population civile, cet appui signifie que l'impérialisme américain exige, en retour, de la part du gouvernement français, la même solidarité à l'égard de son opération militaire au Moyen-Orient.

FRONT UNIQUE CONTRE L'INTERVENTION IMPÉRIALISTE EN CÔTE D'IVOIRE !

L'histoire de la classe ouvrière française a été marquée par la mobilisation contre la guerre coloniale en Algérie (appelée politique de " pacification ") et pour l'indépendance de l'Algérie.

Aujourd'hui, une fois encore, la même exigence s'impose au prolétariat et à la jeunesse. Formellement, la Côte d'Ivoire est indépendante. Mais économiquement et politiquement asservie, elle est occupée militairement par l'armée française ainsi que par d'autres troupes envoyées par l'ONU.

Les accords de Marcoussis ont étés dictés par Chirac et le gouvernement ivoirien a dû s'y soumettre. Le 6 novembre, Chirac s'est arrogé le droit de faire anéantir l'aviation ivoirienne. Le gouvernement français mène en Côte d'Ivoire une politique et une intervention militaire colonialiste.

Le prolétariat et la jeunesse en France ne peuvent l'accepter. Ils ne peuvent qu'exiger : retrait sans condition, retrait total, immédiat de toutes les troupes françaises, de tous les avions et navires français de Côte d'Ivoire et de toute la région ! À bas les accords de Marcoussis et les résolutions de l'ONU !

La responsabilité des organisations ouvrières, partis et syndicats, est de se prononcer en ce sens. C'est ce qui doit leur être imposé : front unique sur le mot d'ordre : " retrait immédiat de l'armée de l'impérialisme français ! ".

Sur cette base, sur ce mot d'ordre : front unique des organisations ouvrières PS, PCF, CGT, FO, FSU ) pour prendre toute initiative - selon les traditions anti-impérialistes du prolétariat - pour imposer que cesse l'agression impérialiste et pour imposer le retrait de tous les soldats français de Côte d'Ivoire !