EN DÉFENSE DES MARINS
DE LA SNCM ET DES TRAVAILLEURS DES PORTS :
FRONT UNIQUE CONTRE LES PLANS DE PRIVATISATION
ET LA
RÉPRESSION POLICIÈRE ET JUDICIAIRE
DÉCIDÉE PAR LE GOUVERNEMENT DE
CHIRAC !
AUCUN LICENCIEMENT, AUCUNE SUPPRESSION D’EMPLOI,
RESPECT DES
STATUTS ET DES ACQUIS DES PERSONNELS,
CE QUI IMPLIQUE LE MAINTIEN INTÉGRAL, À 100%,
DE
LA SNCM COMME ENTREPRISE PUBLIQUE
SOUS CONTRÔLE DE
L’ÉTAT!
HALTE AUX POURSUITES JUDICIAIRES !
RETRAIT DE TOUTES LES FORCES DE POLICES ENVOYÉES DANS LES
PORTS !
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Chirac et son gouvernement poursuivent à marche forcée leur entreprise
de privatisation des entreprises publiques qui se traduit par la
destruction des statuts et garanties des personnels, les réductions
massives d’emplois et par la hausse des tarifs publics.
En même temps que l’attaque portée contre EDF et les sociétés
nationales d’autoroutes, Chirac et Villepin – avec Breton – ont décidé
d’offrir la SNCM aux fonds d’investissements Butler Capital Partner
(BCP) : 500 millions d’actifs plus 113 millions de recapitalisation par
l’État seront récupérés par BCP contre 35 millions d’euros ; 350 à 400
emplois seraient immédiatement supprimés (sur un total de 2 400
emplois). Ce fonds est réputé pour revendre à prix élevé les
entreprises achetées à bas prix après avoir licencié et remis en cause
les acquis des travailleurs.
Contre ces plans, les travailleurs de la SNCM, les agents du port de
Marseille sont en grève depuis le 19 septembre ; la grève s’est étendu
en Corse.
Contre les grévistes, le gouvernement envoie la police sur les ports
(Marseille, Bastia) et le 28 septembre, un commandos aéroportés du GIGN
contre les marins.
L’unité des organisations ouvrières – partis et syndicats – doit se
réaliser en défense des travailleurs de la SNCM, contre toute
privatisation même partielle, et pour infliger une défaite à Chirac. Or
les dirigeants des syndicats ouvriers, de même que ceux du PS et du PCF
prônent la reprise des discussions avec le gouvernement en acceptant
une privatisation partielle et une diminution des emplois. Ainsi, le 30
septembre, Bernard Thibault demande que « la majorité du capital
demeure public » (et non la totalité) et que soit « préservé l’emploi »
(et non aucune suppression d’emploi). De même FO considère que la «
part de l’État reste nettement insuffisante » au lieu d’exiger que la
part de l’État soit de 100%. Et aucun d’eux n’exige que l’État finance
la SNCM à hauteur des besoins indépendamment de l’accord ou non des
prétendues autorités de Bruxelles. Enfin, nul ne remet en cause la
concurrence qui a été instaurée par le gouvernement en 1996 sur les
lignes maritimes de la Corse. Or, c’est la destruction du monopole, la
concurrence de l’entreprise privée Corsica Ferries encouragée par le
gouvernement qui a préparé, les soit disant difficultés financières
actuelles de la SNCM (Cosica Ferries surexploite ses salariés, profite
de la législation fiscale italienne et des subventions du gouvernement
français)
À l’inverse, la défense des travailleurs de la SNCM implique que les
organisations ouvrières, et en particulier la CGT, FO, le PS et le PCF
se prononcent très clairement pour :
- Le maintien à 100% sous contrôle de l’État de la SNCM
comme entreprise publique, ce qui est une première condition pour
imposer qu’il n’y ait aucun licenciement ni une seule suppression
d’emploi.
- Le maintien des acquis et statuts des personnels.
- Le financement par l’État de la SNCM à hauteur des besoins sans tenir
compte d’éventuelles réticences de « commissaires » de l’Union
européenne et le rétablissement du monopole du transport maritime sous
contrôle de l’État.
Ceci implique bien évidemment le refus de toute négociation visant à
aménager le plan gouvernemental.
- L’exigence est également : retrait immédiat de toutes
les mesures policière et judiciaires contre les travailleurs ; retrait
des forces policières de tous les ports.
C’est sur cette base que le Front unique des organisations ouvrières
peut et doit être réalisé en défense des travailleurs de la SNCM et
pour infliger une défaite à Chirac.
Le 02 octobre 2005
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