Le verdict est sans appel
:
c’est une défaite historique que vient de subir
Chirac. Et avec lui, c’est la Vème
République gaulliste et l’Union
européenne du Capital qui sont défaits.
Les conséquences doivent en être
immédiatement tirée : qu’il
s’en aille !
Chirac avait affirmé qu’il ne partirait pas ?
Alors, il va falloir le lui imposer !
Et que l’on ne dise pas qu’il faudrait attendre
2007 ou bien qu’il n’y a pas
d’alternative aujourd’hui !
En mars 2004, en votant massivement pour les candidats du PS et du PCF,
les travailleurs avaient indiqué qu’il y avait une
alternative : un gouvernement sans Chirac ni aucun parti bourgeois.
Mais les dirigeants du PS et du PCF refusèrent
d’exiger le départ de Chirac.
Chirac a donc pu, un an durant, poursuivre sa politique
réactionnaire : il s’est attaqué
à la Sécurité sociale, a mis en
œuvre de la loi décentralisation, fait voter de la
loi Fillon contre l’Enseignement public. Avec la loi Borloo,
ce sont de nouvelles attaques contre les chômeurs, le
développement des petits boulots…
Demander à Chirac « une autre politique
», un « autre Premier ministre »,
c’est recommencer comme en 2004.
Chirac au pouvoir,
même avec un autre Premier ministre, cela
veut dire la poursuite de la même politique
réactionnaire : publication des décrets
d’application de la loi Fillon, diminution massive du nombre
d’enseignants, de fonctionnaires, attaques contre le statut
des chercheurs, destruction du statut des fonctionnaires, remise en
cause du code du travail, etc…bien évidemment en
demandant aux dirigeants syndicaux de « négocier
» ces nouvelles attaques…
Après ses défaites électorales de mars
et juin 2004, c’est pour pouvoir continuer sa politique
réactionnaire que Chirac avait décidé
ce référendum. Il comptait sur la division entre
PS et PCF pour être plébiscité.
La volonté de vaincre Chirac a été la
plus forte, y compris à l’intérieur du
PS : Chirac est aujourd’hui battu.
L’exigence
immédiate est donc : À BAS
CHIRAC ! À BAS LA Vème RÉPUBLIQUE !
Ce qui implique la réalisation de
l’unité entre les organisations
ouvrières pour exiger le départ de Chirac :
- Le PCF, une partie du PS et diverses organisations (LCR…)
ont combattu pour le Non. Qu’ils exigent le départ
immédiat de Chirac !
- L’autre partie des dirigeants du PS s’est
prononcée pour le Oui mais a affirmé
s’opposer à Chirac : qu’ils exigent le
départ immédiat de Chirac !
- Que le PCF et le PS (avec ou sans sa direction actuelle) se portent
immédiatement candidats au pouvoir ! Qu’ils
constituent un gouvernement des seuls PS et PCF sans Chirac ni aucun
parti bourgeois !
À un tel
gouvernement, il sera nécessaire
d’imposer l’abrogation immédiate de la
loi Fillon et de toutes les lois et mesures réactionnaires
(loi de décentralisation, loi contre les
retraites…), la création massive de postes
d’enseignants et de chercheurs titulaires, etc.
Mais la première tache, c’est d’ imposer
le départ de Chirac. Dans les entreprises, dans les villes,
constituons des collectifs pour le Front unique pour chasser Chirac.
Le 29 mai 2005 à 22 heures
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