RETRAIT DE L'ARMÉE FRANÇAISE STATIONNÉE AU TOGO !
RETRAIT DE TOUTES LES TROUPES FRANÇAISES D'AFRIQUE !
ARRÊT DE TOUTES LES INGÉRENCES ! !


Au Togo, après trente huit années d'une dictature qui a été soutenue par l'État français et ses gouvernements successifs, la succession a été organisée par l'appareil militaro-policier : Faure Gnassingbé - le fils du dictateur décédé, Etienne Gnassingbé Eyadéma - a d'abord été nommé président à titre transitoire, et ceci après que la constitution ait été opportunément modifiée. Puis, ce "président transitoire" est devenu candidat de la clique au pouvoir lors de l'élection présidentielle du 24 avril 2005 avant d'être "élu" à la suite d'élections manifestement truquées.

Le gouvernement Chirac a cautionné toutes ces opérations successives, notamment à travers la CEDEAO (la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest), couverture diplomatique de l'impérialisme français en Afrique, qui avait dépêché la majorité des observateurs internationaux à cette élection.

Le candidat de l'opposition constatant le résultat de ces élections, s'est alors déclaré président. Des émeutes ont éclaté ; l'armée a ouvert le feu, pourchassé les opposants. Les morts se comptent par dizaines, plus d'une centaine peut-être.

Après la Côte d'Ivoire et comme dans nombre d'autre États d'Afrique, la population du Togo subit ainsi les conséquences de l'ordre capitaliste et néo-colonialiste : depuis des décennies, le gouvernement du Togo, comme ceux des différents États relaie l'exploitation conduite au profit des trusts des États impérialistes.

Les différents gouvernements français au compte de l'impérialisme français ont apporté un soutien constant, y compris militaire, à tous ces régimes qui protègent les intérêts des banques et des entreprises françaises mais n'hésitent pas à intervenir, si ces intérêts l'exigent, pour changer tel ou tel régime qui ne ferait plus l'affaire.

Ainsi Chirac, après avoir apporté un soutien indéfectible à la dictature togolaise, a-t-il pleuré ce "grand et vieil ami" et soutenu l'accession au pouvoir du fils du dictateur défunt.

Les impérialismes rivaux - États-Unis, Grande Bretagne, Allemagne - agissent de même pour préserver leur zone d'influence ou pour expulser l'impérialisme français de ses chasses gardées. Ils contribuent ainsi de manière décisive, avec l'impérialisme français, aux affrontements armés dont sont victimes les populations après qu'ils aient procédé au pillage total de ces pays.

La première exigence, c'est qu'il soit mis fin à toutes ces initiatives impérialistes, directes et indirectes, militaire, politique et financières, et en tout premier lieu aux interventions de l'impérialisme français :

- Assez d'intervention impérialiste française en Afrique !
- Retrait de l'armée française stationnée à Lomé ! Retrait de toutes les troupes françaises d'Afrique ! Arrêt de toutes les ingérences !

Ceci ne règlerait pas tout. Mais c'est une première condition - impérieuse - pour que la population du Togo, pour que les masses africaines, puissent s'organiser librement et agir, prendre les mesures politiques indispensables pour échapper à l'effroyable misère qu'elles subissent.

Une seconde exigence et l'annulation immédiate, et sans condition de la totalité de la dette de ces pays, dont le remboursement est imposé par l'impérialisme, ses agences (telles le FMI) et ses relais locaux (les gouvernements compradores au service de l'impérialisme), remboursement qui constitue un fardeau insupportable pour les masses d'Afrique et leur interdit de sortir de la misère.

Il appartient aux organisations ouvrières françaises, partis et syndicats, de reprendre à leur compte les exigences ci-dessus indiquées. C'est une question de principe.

1er mai 2005